UN ESPRIT D’OUVERTURE DÉSINTÉRESSÉ

En tant que bien culturel, les archives sont essentiellement destinées à être utilisées par la communauté qui les a elle-même produites mais, avec le temps, elles acquièrent une dimension universelle, devenant ainsi le patrimoine de l’humanité entière. Le matériel qui y est déposé ne peut en fait être refusé à ceux qui sont en mesure d’en tirer parti pour mieux connaître l’histoire du peuple chrétien, ses vicissitudes religieuses, civiles, culturelles et sociales.

Ceux qui en ont la responsabilité doivent faire en sorte que l’utilisation des archives ecclésiastiques puisse être facilitée non seulement à ceux qui y ont droit mais aussi au cercle plus large des savants et des spécialistes, à l’exclusion de tout préjugé idéologique et religieux, comme c’est l’usage dans la meilleure tradition ecclésiastique, étant sauves, bien entendu, les règles de protection, jugées opportunes, en conformité au droit universel et aux normes données par l’évêque diocésain. Ces perspectives d’ouverture désintéressée, d’accueil bienveillant et de service compétent doivent être dûment prises en considération pour que soit offerte à toute la collectivité la mémoire historique de l’Église.

Commission pontificales pour les biens culturels de l’Église
La fonction pastorale des archives ecclésiastiques
(Cité du Vatican, 1997), no 4.1