E. BILAN


CONTRIBUTION, PENSÉE ET STYLE DU CARDINAL MAURICE ROY

« [Au cours de la phase préparatoire du concile], Maurice Roy, archevêque de Québec, semble avoir été oublié. Ce n’est qu’en 1961, alors que les travaux préparatoires sont déjà en marche, qu’il sera invité à siéger à la Commission théologique préparatoire. […] .

« À Vatican II, Maurice Roy ne brillera pas par ses déclarations percutantes. […] Toutefois, dès l’ouverture du concile, il sera élu […] par ses confrères évêques du monde entier à la Commission De [doctrina] fidei et morum, la commission la plus importante du concile. Homme de relations et de compromis, il interviendra peu dans les débats conciliaires. Toutefois, c’est vers lui qu’on se tournera lors de quelques passages dramatiques de Vatican II. C’est lui qui, en 1963, est appelé à faire rapport, en assemblée conciliaire, du si controversé chapitre sur la Vierge Marie qui divisait si âprement les pères conciliaires. Avec son style lénifiant, il parvient à adoucir les angles et à faire disparaître quelques aspérités. Le nouveau pape Montini, qui l’avait déjà rencontré à Québec, préfère de loin ce style effacé et sobre et ce tempérament placide (…). C’est sur lui que, de plus en plus, il comptera. Roy est fait cardinal au consistoire de 1965. À la dernière session, il organise une médiation entre les auditeurs laïcs au concile et Paul VI. Les auditeurs étaient amèrement déçus des amendements qu’on s’apprêtait à apporter au texte traitant du mariage et de la très controversée question de la fécondité. Encore une fois, c’est son talent de médiateur qui est mis à l’avant-plan. […]

« Paul VI le nomme en 1966 responsable de deux organismes créés dans la foulée du concile, la Commission justice et paix et le Conseil pontifical pour les laïcs. Si les cardinaux de Québec avaient déjà été membres de congrégations romaines, jamais ils n’avaient eux-mêmes présidé un organisme romain. »

« Tout au long de cette période, avec élégance et diplomatie, Roy permet à l’Église de Québec de prendre, sans dérapage, le virage conciliaire et celui de la Révolution tranquille. »

(Gilles Routhier, « L’essor du XXe siècle. Les défis de l’Église », dans  Courville, S. et R. Garon, (dir.), Québec, ville et capitale, Sainte-Foy, Presses de l’Université Laval, 2001, p. 287 et 290. (Coll. « Atlas historiques du Québec »)

INTÉRÊTS PARTICULIERS

  • Vie et ministère des prêtres
  • Place et rôle des laïcs dans l’Église
  • Questions de morale conjugale

COMMUNICATIONS, 1959-1966

Communication du Card. Maurice Roy avec ses prêtres et ses diocésains par le biais, principalement, des deux médias écrits suivants:

  • Mandements des évêques de Québec (MEQ), vol. 18. Voir section: Période conciliaire : «INTERVENTIONS CONCILIAIRES»
  • Semaine religieuse de Québec (SRQ):
    Textes informatifs surtout (comptes rendus périodiques et chroniques); très peu de textes émanant de Mgr Maurice Roy lui-même.
    SRQ 1959-1960 (index pour concile : 825);
    SRQ 1960-1961 (index : 838);
    SRQ 1961-1962 (index : 825-826);
    SRQ 1962-1963 (index : 827-828);
    SRQ 1963-1964 (index : 834);
    SRQ 1964-1965 (index : 1243);
    SRQ 1966: 862).
  • Rare texte plus personnel publié dans SRQ :
    « S. E. Mgr Roy parle du concile ». Interview accordée par S. Exc. Mgr Maurice Roy, archevêque de Québec, à M. Georges Huber (de nationalité suisse), correspondant de divers périodiques (La Croix, Paris; L’Écho Illustré, Genève; Der Sonntag, Olten; Le Droit, Ottawa; L’Instruction Publique, Québec, etc.), SRQ, 1962-1963, p. 169-172.